
Une nouvelle fois nous avons la preuve que parler peut tout changer. En publiant son livre-témoignage « le Consentement » (1),Vanessa Springora, victime de l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff, a mis un terme à des décennies d’impunité. Le pédophile qui se retranchait derrière son art pour justifier ses actes, est désormais sous le coup d’une enquête ouverte par la Parquet de Paris pour viols sur mineurs. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a de plus estimé que l’allocation annuelle aux auteurs vieillissants dans le besoin, accordée par le Centre national du livre, dont il bénéficie depuis 2002 n’était « pas justifiée ». Pour finir, les éditions Gallimard, qui éditaient son journal depuis 1990, viennent d’annoncer arrêter leur collaboration avec l’auteur et le retirer de la vente. Matzneff va revenir à la réalité : violer un enfant est un crime. Même au nom des belles lettres.