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Le chirurgien pédophile jugé
en huit-clos

Le 30 novembre 2020 marquait la reprise du procès du chirurgien pédophile de Jonzac. Durant 4 jours, Joël Le Scouarnec comparaîtra devant les assises de la Charente-Maritime à Saintes pour viols et agressions sexuelles sur quatre très jeunes victimes.

Malheureusement, ce procès ne traitera que quatre cas, une bien petite partie de l’iceberg. En effet, les tristement célèbres carnets noirs du pédophile rapportent des centaines d’agressions sexuelles sur des enfants, méthodiquement répertoriées et décrites dans le détail. De ses nièces à ses petites voisines en passant par ses patients, le criminel à sévit depuis les années 90 dans différentes villes françaises sans que personne n’ose parler.

Jusqu’ici, le chirurgien a dit « assumer » sa pédophilie mais a refusé les accusations de viols.

Reste l’autre point crucial de cette affaire : le silence. Celui de sa propre famille, sa propre sœur, sa propre femme. Cette dernière qui, d’après les carnets de Scouarnec, « sait » depuis 1996, choisit de partir… mais ne dit rien.

Enfin, autre question cruciale : comment un homme, condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, à 4 mois de prison avec sursis assortie d’aucune obligation de soin, a-t-il pu continuer à exercer auprès d’enfants. Comment a-t-il pu passer d’hôpitaux en hôpitaux sans qu’aucune administration ne perçoive le danger. L’Enfant Bleu comme les familles veulent comprendre un tel échec. Que cette affaire totalement hors norme jugée en en huit-clos, au grand désespoir des familles qui souhaitaient faire éclater « l’omerta » autour du criminel, ne se répète jamais.

Une affaire tentaculaire jugée en huit-clos, au grand désespoir
des familles de victimes (photo : Kelly Sikkema).