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Elle s’appelle Celebret et existe depuis… 1545. Annoncée lors d’une conférence de presse dans le cadre de la Conférence des évêques de France, à Paris, le 10 mai dernier, cette carte d’identité des prêtres, un peu oubliée, reprend du service. Elle a pour objectif d’éviter que les prédateurs sexuels interdits de célébrer ou de confesser dans un diocèse ne puisse se présenter autre part, là où personne ne les connaît.

13000 prêtres et 3000 diacres recevront leur celebret d’ici la fin de l’année. Afin d’éviter toute falsification, celui-ci contiendra un QR code renfermant un code couleur : vert, le prêtre ne possède pas de restriction pour célébrer la messe mais aussi confesser ; orange, s’il existe au moins une restriction par exemple celle de ne pouvoir rester seul avec des enfants ; enfin rouge, si le prêtre ne peut plus exercer ou s’il est déchu de l’État clérical.

Une mise à jour devra être effectuée chaque année par les diocèses et congrégations religieuses. Dans le cas d’un fait grave (sanction civile ou canonique) l’actualisation sera immédiate.

Ce document devrait donc empêcher les prédateurs sexuels de passer sous les radars du contrôle ecclésiastique.

Avec ce Celebret, l’Église marque un peu plus sa volonté de lutter contre les dérives sexuelles en son sein qui lui ont coûté si cher en termes d’image ces dernières années.

Il faut espérer que les autorités ecclésiastiques en charge de ce contrôle, s’accapareront effectivement de ce dispositif pour qu’il soit vraiment efficace.