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Les pouvoirs publics se saisissent enfin du problème


Le chiffre fait froid dans le dos. Elles ont une quinzaine d’années et seraient  entre 6000 et 8000 jeunes filles à se livrer à la prostitution. L’âge des proxénètes est tout aussi révoltant : à peine plus âgés qu’elles !

Comment des jeunes filles, dès la 5e, peuvent-elles se retrouver à proposer leurs « services » sur des sites spécialisés ? Et qui sont ces jeunes garçons qui se livrent à un tel « trafic ? »

Cette situation, bien connue des associations, reste très mal connue en France.

La progression inquiétante de cette prostitution de mineures a toutefois incité les pouvoirs publics à se saisir enfin du problème.

C’est ainsi qu’un groupe de travail vient d’être constitué. Il se réunira le 30 septembre dans les bureaux du Secrétariat d’Etat à l’enfance et aux familles.

Durant 6 mois, représentants des ministères de l’intérieur, justice, santé, éducation nationale ou encore droits des femmes comme des professionnels de terrain (magistrats, psychologues, policiers et gendarmes… et associations)  tenteront de comprendre ce phénomène pour tenter de l’endiguer.

Ce phénomène est depuis longtemps dénoncé par l ‘association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE). Aujourd’hui membre du groupe de travail, l’association possède une longue expérience dans le domaine et s’est maintes fois portée partie civile dans des procès pour proxénétisme sur mineurs.

Le groupe de réflexion sera piloté par la direction générale de la cohésion sociale et par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse, sous la présidence d’une magistrate : Catherine Champrenault, procureure générale près la cour d’appel de Paris. L’Enfant Bleu Toulouse attend avec impatience le 4 mars 2021 pour connaître les conclusions et propositions de ce groupe de travail dans lequel nous mettons beaucoup d’espoirs pour mettre un terme à ce phénomène.

Photo : Jasmin Schreiber